Nostalgie de la puissance d'un côté / Nostalgie de la liberté de l'autre...

Beaucoup de peuples sur cette terre vivent dans la nostalgie de leur gloire passée, de leur puissant empire perdu... Ces peuples généralement vantent les mérites de la pacification du territoire qu'ils avaient conquis et de la civilisation dont le monde aurait bénéficié grâce à eux. Par certains côtés les beaux restes qui subsistent de cette expansion pourraient nous faire admirer le passé des conquérants... Mais il ne faut surtout pas oublier : 1. Un peuple conquis est toujours un peuple soumis. 2.Un peuple soumis est humilié en permanence directement et indirectement. 3. A cette humiliation s'ajoute la persécution quand ce peuple refuse d'être humilié. 4. Si la persécution ne suffit pas à écraser l'énergie de ce peuple, elle peut se poursuivre en génocide...

La nostalgie de la liberté disparue est d'un autre ordre...
Ce blog veut témoigner pour Chypre. Il se composera d'articles glanés ci et là sur le web soit en français soit que j'aurais traduits Puissent les lecteurs francophones en prendre connaissance !
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Chypre a eu 50 ans ....






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lexpress.frA la mi-août, les Chypriotes grecs commémorent la chute du port de Famagouste (est) aux mains de l'armée turque en 1974, et la fête de l'indépendance est donc célébrée à une autre date, le 1er octobre, une fois la fraîcheur revenue et la plupart des Chypriotes rentrés de vacances.
Mais c'est bien sur les coups de minuit, le 15 août 1960, que Chypre a officiellement déclaré son indépendance après 82 ans de domination coloniale britannique.
"Je ne savais pas que c'était l'anniversaire aujourd'hui", indique à l'AFP un propriétaire chypriote-grec de kiosque à journaux, l'un des très rares commerces ouverts dans la capitale désertée de Nicosie.
"On le célèbre en octobre, parce qu'en ce moment tout le monde est à la plage", rappelle-t-il.
Cinquante ans après le départ des Britanniques, le président chypriote grec Demetris Christofias et le dirigeant de la république turque de Chypre du Nord (RTCN, autoproclamée et reconnue uniquement par Ankara) Dervis Eroglu négocient en vue d'une réunification de l'île, mais les discussions piétinent.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte des colonels alors au pouvoir à Athènes et visant à rattacher le pays à la Grèce.
Pour Tabitha Morgan, auteur de "Sweet and Bitter Island: A History of the British in Cyprus", la plupart des turbulences que l'île a connues depuis l'indépendance tirent leurs racines dans la façon dont la Grande-Bretagne a dirigé l'île.
"Durant les premiers temps de l'occupation britannique, elle (l'île) est certainement demeurée l'une des plus pauvres possessions de l'empire britannique", explique-t-elle.
Pour cette raison, Chypre était doté d'infrastructures peu développées et, jusqu'à la deuxième guerre mondiale, attirait bien peu d'administrateurs compétents, selon elle.
"En conséquence, pendant des décennies, Chypre était surnommée à Londres comme la +colonie de Cendrillon+", poursuit-elle.
L'incendie de la résidence du gouverneur britannique à Nicosie en octobre 1931, déclenché par des Chypriotes grecs protestant contre des augmentations d'impôts, a constitué un tournant, selon Mme Morgan.
"A partir de là, et jusqu'à l'indépendance, les Chypriotes se verront refuser tout rôle dans le gouvernement de leur pays, à part des postes symboliques", indique-t-elle.
Dans le nord de l'île, sous occupation turque, aucune célébration n'aura lieu pour marquer l'indépendance de l'île.
"Cela ne signifie rien pour les Chypriotes turcs", déclare à l'AFP Erol Kaymak, professeur de relations internationales à l'université de Famagouste.
"Alors que pour les Chypriotes grecs, le départ de la Grande-Bretagne constitue une part de leur processus d'autodétermination, nous ne voyons pas l'EOKA (l'organisation paramilitaire ayant lutté contre la domination britannique et prônant le rattachement à la Grèce) comme une organisation de lutte pour l'indépendance".
"Nous les considérons, nous, comme un groupe terroriste", indique M. Kaymak.
"A la place, nous commémorons notre propre indépendance des Chypriotes grecs. Aujourd'hui, nous célébrons la défense de Famagouste par l'armée turque" en 1974, indique-t-il.
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